Économie: « Un peu de douceur dans un monde de sucre brut »
« Un peu de douceur dans un monde de sucre brut »:
Après avoir frôlé les 11 cents de dollar la livre à New York à la
mi-septembre, les cours du sucre ont retrouvé un peu de vigueur et sont
repassés au-dessus des 15 cents, le 10 février. Une amélioration qui s’explique
par des aléas climatiques touchant les récoltes, explique Laurence Girard,
journaliste économique au « Monde ».
Matières premières. La Saint-Valentin et ses rayons gorgés de confiseries
roses et sucrées va-t-elle donner du baume au cœur des sucriers européens ? Un
petit pic de consommation glycémique est toujours bon à prendre. Mais l’appétit
des tourtereaux au bec sucré ne suffira pas à repeindre en rose le marché
plombé de la poudre blanche.
L’embellie tant attendue dépend surtout des cours mondiaux. Mi-septembre
2019, à l’heure des premiers arrachages de racines en France, le jus de
betteraves était au ras des pâquerettes. Au point de frôler les 11 cents de
dollar la livre à la Bourse de New York, un niveau bas jamais atteint depuis
2008. Après cette déconfiture, les cours du sucre ont retrouvé peu à peu de la
vigueur. Au point de repasser au-dessus des 15 cents de dollar la livre le 10
février. Même regain de faveur en Europe, où le prix de la tonne de sucre est
passé dans le même laps de temps de 300 à 420 euros.
Une ascension d’autant plus frappante qu’elle s’inscrit à contre-courant de
la majorité des matières premières subissant le coup de froid du coronavirus
sur les marchés. Ce retour à meilleure fortune est alimenté par les bulletins
météo des grands pays exportateurs de sucre. Comme celui de la Thaïlande. Dans
ce pays, frappé par une intense sécheresse, la canne est flageolante. La
récolte est estimée à 90 millions de tonnes contre 120 millions de tonnes un an
plus tôt.
De quoi réduire le flux du deuxième exportateur mondial. Au moment même où
l’Europe achève une collecte amincie par des rendements plus faibles et une
réduction des surfaces plantées de betteraves. Et où le Brésil continue à
appuyer sur la touche éthanol. Résultat, l’année 2019-2020 s’annonce plus
déficitaire qu’attendu. Même si les spéculateurs continuent à soupeser
l’embonpoint des stocks, ils ont décidé de donner une pichenette au cours de la
poudre blanche.
Un peu de douceur dans un monde de sucre brut… Les fabricants européens
espèrent sortir de la tempête qui les secoue depuis la fin des quotas sucriers
en octobre 2017.
Source : https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/15/un-peu-de-douceur-dans-un-monde-de-sucre-brut_6029682_3234.html Publié le 15 février 2020 à 10h15.
Par: Isabel Torres, Akniyet et Maeve Llerandi Jover.
Par: Isabel Torres, Akniyet et Maeve Llerandi Jover.
Commentaires
Je pense que l'excès n'est pas bon mais un peu de sucre n'amère personne.
À mon avis,la consommation habituelle d'éducorants est pire qu'un gâteau.